Salut la team ! Ici Yann Darwin.

Bienvenue sur cet article consacrée aux finances personnelles et à l’investissement. Aujourd’hui on parle de crypto et de bourse, on va parler de market cap.

Le market cap, c’est quoi ?

Il y a une incompréhension des gens qui débutent dans les finances par les cryptos, de la notion de market cap, et pourquoi c’est intéressant de le regarder, de ce que ça veut dire, comment, pourquoi. Bref ! Parlons du market cap. En français : capitalisation de marché. Et souvent en français, on dit « capitalisation boursière », et pas de marché. Ok ?

Alors le Market cap c’est un calcul extrêmement savant de notions de capitalisation, qui, au départ, étaient boursières. Au départ, ça ne s’appliquait pas aux cryptos. Donc si tu le veux bien, juste avant qu’on parle de crypto, parlons de bourse. Le market cap, c’est quoi ? C’est une notion de capitalisation, on l’a vue, et le calcul extrêmement savant, c’est : nombre total d’action multiplié par le dernier cours. Voilà. C’est extrêmement savant, extrêmement complexe à comprendre. C’est-à-dire que si j’ai 1 million d’actions à 100€/pièce, 1 million x 100€ = 100 millions d’€ de market cap.

C’est aussi simple que ça. Maintenant, pourquoi est-ce qu’on l’utilise en bourse, à quoi ça sert, quel est le but de savoir ça ? Parce que ça ne veut pas forcément dire grand-chose, et peut-être que là, tu es en train de te dire : bah si, c’est la valeur de l’entreprise, puis c’est l’argent qui a été injecté dans le marché, etc. Justement, creusons un petit peu plus, parce que tu vas voir que c’est vrai, et que c’est aussi pas mal faux. On l’utilise déjà parce qu’en effet, c’est une valeur de pricing. C’est une valeur de valorisation, de capitalisation d’une entreprise. C’est-à-dire qu’on ne va pas parler de valeur, on va parler de valorisation, de capitalisation.

Pourquoi on utilise le market cap ?

Parce que finalement, ce market cap, il est à combien les investisseurs sont prêts à payer une action. Puisqu’en gros, on prend la totalité des actions x le prix. Donc ça reflète bien à combien les gens – à l’instant T, là maintenant, puisqu’il est calculé en temps réel – sont prêts à payer une action, donc par effet de masse, la totalité de l’entreprise. Et donc quelle est sa valorisation à l’instant T. Mais ça ne sort pas du chapeau en bourse. Qu’est-ce qui génère des achats ? Qu’est-ce qui génère que des gens investissent sur des boîtes ? Qu’est-ce qui génèrent que gens des veulent investir ?

Il y a 3 grandes variables. La première, – et là c’est de l’analyse fondamentale, mais qui pareil n’est pas non plus hautement… astrophysique -, c’est la notion d’actifs / passifs. Donc on va regarder la boîte. Qu’est-ce qu’il se passe au niveau de ses actifs et ses passifs ? Donc on parle de quoi ? On parle de son stock. Oui, forcément parce que ce qu’elle a en stock, elle le détient. On parle de ses moyens de prod. Quand tu as une usine, quand tu as des machines, quand tu as des moyens de productions, ça vaut de l’argent. On parle bien sûr de son immobilier. Quand tu as acheté une usine, un terrain, que tu as fabriqué une giga factory, ça vaut de l’argent. On parle de ses éventuelles participations. Oui, quand tu investis toi-même parce que tu as de l’argent dans d’autres boîtes, tu prends des participations, tu achètes des actions, tu prends peut-être part au marché monétaire, tu prends peut-être des obligations, tu as peut-être des comptes à termes, etc. Des participations et des investissements, de partout. Ça, ça vaut de l’argent. Donc ça rentre dans ton actif. Tu as bien sûr du cash. Et le cash, c’est du cash, ça vaut de l’argent ! Tu as bien sûr, également, des dettes acquises. Donc ça, c’est tous les gens qui te doivent de l’argent. Que ce soit via des investissements, via des prêts que tu as fait, ou via… … des personnes que tu as fournies et qui vont payer en différé, ou via tes clients qui ont des plans de paiements, des étalements… Il y a tout un tas de dettes qui sont un actif, puisque tu peux les revendre, tu peux les échanger, et elles rentrent tout simplement dans ton actif.

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Tu as tout ce qui est ‘brevets’ également, qui vaut de l’argent. Et puis si je devais donner aussi quelques exemples passifs, tu vas avoir toutes tes dettes, les dettes que tu dois. Et tu vas avoir toutes les créances, tout ce qui est dû également. Dettes / Créances. Donc tout ça, finalement, c’est en anglais la balance sheet, et c’est exactement ce que vous regardez : les investisseurs – et notamment les investisseurs, plus ils sont gros plus ils vont y faire attention -, et les institutionnels ; qui, j’insiste, petite parenthèse, font quand-même vachement plus d’analyses fondamentales que d’analyses techniques. En deux, qu’est-ce qu’on va regarder pour finalement pricer une entreprise ? On va regarder son compte de résultats. Enfin, on va regarder son compte de résultats et ses cash flows. Globalement, comment ça se passe pour faire de l’argent. Donc tout ce qui est ‘flux financiers’. Là, on pourrait donc regrouper tout ça dans les flux financiers.

Ça va nous permettre de voir ce qu’il se passe, très précisément, par A+B. Donc je pense à son chiffre d’affaires, combien elle fait de marges, est-ce qu’elle a du recurring ? Du monhtly recurring ? Du annually recurring ? Donc là, par exemple, des produits à abonnements, des paiements en plusieurs fois, etc. Quels sont ses fixes ? Combien ça lui coûte de produire, combien ça lui coûte de travailler. Quels sont ses coûts variables ? Donc la même chose. Mais plutôt tout ce qui va être de l’ordre de l’investissement, des coûts imprévus, etc. Combien lui coûte sa R&D, etc, etc. Donc ça, globalement, en anglais tu trouves ça sur tout ce qui est income segment, les comptes de résultats, et les relevés de cash-flow. Donc une fois que tu sais ça, globalement, ce qu’il se passe au niveau de la richesse qu’elle détient, et ce qu’il se passe au niveau des flux financiers, et donc du business qu’elle fait, tu as déjà vachement de quoi pricer une entreprise. Et les gros investisseurs, les institutionnels, et les investisseurs un petit peu malins etc, c’est exactement le travail qu’ils font.

Tout investisseur fait ce travail-là. Même si peut-être que parfois, il ne vas plus creuser que ça, mais globalement, même s’il ne le fait peut-être pas assez, il fait ce travail-là, de dire : ok, la boîte, combien elle vaut ? C’est ça, c’est ce travail-là. Et il y a un troisième point, qui est de dire : l’anticipation / futur. C’est-à-dire que les investisseurs, tu sais je t’en parle assez, ne pricent pas qu’une boîte sur la base de ce qu’elle vaut aujourd’hui, mais surtout ce qu’elle va valoir dans le futur. Tout un chacun veut être le plus intelligent, veut avoir découvert la pépite, d’avoir payé moins cher que les autres, rentrer avant les autres, … Et donc tout ça c’est la partie spéculation, finalement. C’est-à-dire : je rentre avant les autres, je suis plus malin, et c’est moi qui fait le plus d’argent ! Et je vais faire ça de façon consciente, puisque ce que j’ai anticipé au-dessus, ici, dans les points 1 et 2, plus ce que j’anticipe de ce qu’il va se passer dans le futur, font que je spécule, soit à la hausse, soit à la baisse sur le futur comportement de la boîte. Donc ça, ça conduit à quoi, ce comportement-là, qui peut être inconscient ou conscient encore une fois ? Qui peut être très conscient dans une analyse d’une entreprise, ou complètement inconscient de la part de Jean-Eudes, nouvel investisseur sur le marché, qui arrive en bourse et qui dit : bon bah qu’est-ce que je vais acheter ?

Pfff je ne sais pas, moi je regarde pas mal la télé, j’aime bien TF1, je crois pas mal TF1, bah tiens, je vais acheter TF1. Parce que je me dis que dans le futur, et ben ils ont annoncé des nouvelles émissions, etc. Là, Jean-Eudes, il est globalement en train de faire ça, mais il le fait à 1% de ce qu’il devrait faire, et il est beaucoup sur l’anticipation. Mais toujours est-il qu’inconsciemment il fait ce travail-là. Ce travail-là va permettre de dire : est-ce que j’achète ? Ou est-ce que j’achète pas ? Ou, voire même, est-ce que je vends ? Ça, on confronte des acheteurs, des vendeurs, c’est la loi de l’offre et de la demande, et on vient trouver un prix de marché.

C’est ce prix de marché dont est dérivé le market cap. C’est bien important… … de bien suivre le raisonnement, parce que tu vas voir qu’il y a peut-être des choses… … notamment sur les cryptos. Donc à partir de ce market cap-là, on a donc : une capitalisation. On a éventuellement : une valorisation. Mais on ne parle pas de valeur. Ça n’est pas la même chose.

Pourquoi on ne parle pas vraiment de valeur ?

Pour deux raisons principales. La première, c’est un problème de liquidités. C’est-à-dire que oui, on a une valorisation à l’instant T, mais si jamais je veux prendre ça pour une valeur, et je dis : ok, moi je veux vendre là toutes mes actions parce que j’en ai marre, parce que peut-être que je suis un fondateur, et là il y a un gros investisseur, soit un des fondateurs, soit un gros fonds, il y a BlackRock, il est là, l’entreprise est censée avoir une valorisation de 100 millions, mais lui il dit : moi je veux tout vendre, je veux sortir, j’en ai marre ! Qu’est-ce qu’il va faire ? Il va mettre une pression – ici – énorme sur la vente. En face, il ne va pas y avoir assez d’acheteurs, donc il va tuer complètement le côté achat, et il va faire s’effondrer le cours tout simplement. Donc on n’est pas sur une valeur immédiate, parce qu’on n’a pas la liquidité en face. Si on avait un acheteur, qui nous dit : tiens, moi je suis prêt à acheter au fameux 100 millions de valo, là on aurait la valeur, et on aurait une liquidité.

Le deuxième point. C’est-à-dire que si jamais on vient à vendre, si jamais on vient à avoir… … une prise de contrôle d’un investisseur, encore un gros qui arrive là, et qui dit : bon moi j’aime bien ta boîte, je vais en prendre 20%, je vais en prendre 50%, … Lui pareil, il veut être plus malin que les autres, et il va demander un discount, et il va payer moins cher que les 100 millions, il va peut-être payer l’équivalent de 70 ou de 80%. Donc pareil, on n’a toujours pas une valeur, une valorisation qui nous a donné un indice, qui nous a permis d’avoir une valeur de calcul, une valeur, mais une valeur numérique qui va permettre d’établir, éventuellement, une valeur s’il y a une transaction. Mais dans la grande majorité des cas, on ne parle pas de transaction, donc on n’a pas besoin de parler de valeur. On parle bien de valorisation ou de capitalisation.

Donc ça, c’était le premier point important à comprendre. Par contre, en effet, c’est intéressant de connaître la capitalisation, puisque la capitalisation découle de l’analyse que font la plupart des opérateurs sur le marché pour acheter leurs actions. Et donc, on prend leurs actions, on multiplie par le nombre d’actions, donc oui, c’est correct de parler de valorisation de l’entreprise. Et de dire que si des gens sont prêts à payer pour une action, ils sont donc prêts à payer tant pour tous les sous-jacents qui en détiennent indirectement. Parce que je te rappelle que quand tu détiens – et ça c’est super important et c’est une différence énorme avec les cryptos ! -, quand tu détiens 1 action, 10 actions, 100 actions, 10 millions d’actions, tu détiens 1, 2, 100, 10 millions de parts de l’entreprise. Et donc indirectement, et même directement, tu as des droits légaux sur l’actif de cette entreprise. Vraiment. C’est-à-dire que tu en détiens vraiment un bout, genre légalement quoi ! Tu as des droits de vote, il y a des obligations, tu as des droits de prises de bénéfice, enfin quand il y a des distributions, tu as le droit aux bénéfices, tu as le droit à la distribution. Donc c’est très différent avec une crypto. Et c’est pour ça qu’on va tout doucement slider vers la crypto, pour parler des différences.

Market cap : les différences entre cryptos et les marchés financiers

La première différence, je l’ai dit : tu n’as pas de droits. Tu n’as aucun droit. C’est pour ça d’ailleurs qu’on parle de crypto, et pas de security. Tu n’as aucun droit, finalement, sur ce qu’il y a derrière la crypto, puisque c’est une monnaie, c’est un digital asset, c’est une monnaie virtuelle, c’est une crypto monnaie, il y a plein de façons de l’appeler. Mais globalement, la majorité des gens, et notamment des legislateurs, se mettent d’accord sur le fait que c’est vachement une monnaie, une monnaie digitale. Donc elle ne te donne pas de droits. Est-ce que, quand tu as un billet de 20 dans la poche, il te donne des droits ? Pas des masses, à part échanger de la valeur avec, acheter une baguette de pain, on te rend la monnaie, c’est le seul droit qu’il te donne. Il ne te donne pas de droits sur l’État, il ne te donne pas de droits sur la Banque Centrale. Pourtant c’est elle qui émet l’argent. L’État indirectement, on va dire tout ce qui est politique monétaire. Pourtant cet argent ne te donne aucun droit. À part l’utiliser pour échanger de la valeur. C’est exactement la même chose avec une crypto. Donc, déjà, parler de market cap, qui est, je le rappelle, le calcul extrêmement savant de dire : Combien il y en a x le dernier prix. Bon déjà, on comprend que c’est différent. C’est différent.

Maintenant qu’on a compris que c’était différent, comprenons aussi ce que ça ne veut pas dire. Et d’ailleurs ça ne veut pas le dire, ni pour les cryptos, ni pour la bourse. Souvent, on me dit : tiens Yann, le market cap… – Allons voir ! Le market cap du bitcoin c’est, aujourd’hui, tout de suite, maintenant, 940 milliards. Et on me dit : Yann, ça veut dire que… c’est fou quand-même ! Des gens ont investi 940 milliards dans le bitcoin. Tu te rends compte ! Ethereum : 181 milliards. P***, des gens ont investi 181 milliards dans le bitcoin… dans l’Ethereum. C’est absolument fou. Combien x le prix. Je vais te prendre un exemple, extrêmement simple, que j’ai déjà pris dans une autre vidéo extrêmement longue que tu n’as peut-être pas vue, qui est l’exemple de Rodrigo et d’un mec malin. Donc là, il y a toi. Là, il y a … un autre membre de la team rentable malin. Puis là, il y a Rodrigo. Alors Rodrigo, il est un petit peu… … il est un petit peu simplet, tu vois ? Rodrigo, on va le mettre en bleu. Ok ? Et puis toi, tu as 10 pommes. Et tu es prêt à les vendre à 1€, tes pommes. Et lui, l’autre membre de la team, il n’a pas de pommes. Il dit : tiens, Yann ! Cool, tes 10 pommes, vends-moi… …vends-moi 5 pommes à 1€. – Ok ! Pas de problème, je te vends 5 pommes. Voilà ! Tu as 5 pommes à 1€ et moi je n’ai plus que 5 pommes. Donc tout le monde a 5 pommes à 1€. Et puis toi, là… le pote de la team rentable, il est un petit peu malin ! Donc là, calculons le market cap des pommes s’il vous plait. On a : 10 pommes sur le marché, à 1€. On a un total market cap des pommes de 10€. On est d’accord avec ça ? Pas de problème. Maintenant, toi tu revends, ici, à Rodrigo, 5 pommes. Mais tu ne vas pas les revendre à 1€, mais tu vas les revendre à 10€. Pourquoi ? Parce que Rodrigo, il est un petit peu simplet, un petit peu con, mec. Il se fait un petit peu arnaqu’, t’es prêt à lui vendre 10, voilà, il achète ! Il achète 5 pommes à 10€.

Donc là le market cap des pommes, qui je te le rappelle, est le dernier cours x le nombre de pommes. Sur la totalité du marché, on a toujours 10 pommes, parce que moi, il m’en reste 5 ici, toi tu les as vendues à Rodrigo, qui en a 5. On a toujours 10 pommes, sauf que le dernier cours, qui fait la valeur du sous-jacent, c’est 10×10=100€. Là, le market cap, c’est 100€.

Maintenant combien d’argent est rentré sur le marché ? Toi, tu m’as acheté 5 pommes à 1€ = 5€. Rodrigo, il a acheté 5 pommes à 10€ = 50€. 5+50=55€. 55€ alors que j’ai un market cap à 100€. Donc là, on comprend très bien que le market cap n’est pas la totalité de l’argent qui a été injectée sur le marché. Le market cap, c’est juste le calcul extrêmement basique du nombre d’unités par le dernier prix. Et si le prix vient gaper à la hausse, comme dans mon exemple de Rodrigo qui est prêt à payer beaucoup plus cher, ou des cryptos qui deviennent paraboliques, ou à l’inverse gapé à la baisse comme lors d’une crise du coronavirus, où comme un flash crash ou tout ce que tu as envie, le market cap va changer et ne va pas du tout refléter l’argent qui rentre ou qui sort du marché. Parfois, et je comprends que tout le monde se trompe, les médias sont les premiers à dire : Oh, il y a eu un crash sur le Dow Jones, et 50 milliards se sont évaporés. C’est complètement faux. C’est juste qu’en effet, le market cap a baissé de 50 milliards, mais ça ne veut pas dire que 50 milliards sont sortis du marché. Dernier cours, par nombre d’unités.

Utiliser le market cap, c’est ok, par exemple, pour comparer Apple et Microsoft. Bon, qui ne sont pas directement concurrents. Peut-être Apple et Samsung, sur la partie… T’as compris l’idée, 2 boîtes qui sont sur le même créneau, qui font pile la même chose, et de se dire : voilà… … laquelle est pricée le plus cher, globablement. Laquelle est pricée, laquelle a la capitalisation la plus importante, laquelle a la valorisation, et pas la valeur, la plus importante, à l’instant T. Ça sert à ça, le market cap. Ça sert à comparer des carottes avec des carottes. Par contre, à aucun moment je ne vais comparer des carottes avc un éléphant. Et quand tu me dis : le market cap de bitcoin, c’est 940 milliards, le market cap de… je ne sais pas moi, de Apple, de Microsoft, de n’importe qui, c’est tant. Et donc, Bitcoin vaut plus que ça ou moins que ça, et donc ouh lala ! Ça ne veut absolument rien dire. C’est comme si tu comparais un caillou et… … une baleine à bosse. Ça n’est pas la même chose. Ce n’est pas le même marché. Il y a une boîte avec des actifs, avec des cash-flow, avec de la valeur réelle, possible, en face. Là, si demain la boîte, elle a un problème, et bien elle vend son immobilier. Elle vend ses usines, elle vend son stock, elle vend ses brevets, ou elle les loue. Elle vend ses dettes, elle titrise. Elle a plein de moyens.

Une crypto demain elle fait quoi ? Elle ne fait rien. C’est un billet de 20. Est-ce qu’un billet de 20, il peut…. Non, il ne peut rien faire, un billet de 20. Un billet de 20, il est là, il est con, il est : Bonjour, je suis un billet de 20 ! Donc ça c’est important à comprendre. C’était le deuxième point important à comprendre : le market cap n’est ni la liquidité immédiatement disponible – parce que c’est le même exemple qu’avec la bourse et Goldman Sachs ou le gros qui veut vendre demain toutes ses actions, il n’y a pas la liquidité, donc ça s’effondre, ça n’est pas la valeur immédiate, ou comme avec le bitcoin ou n’importe quelle crypto monnaie : si tout le monde veut sortir, tout le monde va vendre, de l’argent va sortir du marché vraiment, parce que des gens vont récupérer de l’argent, mais le market cap ne va pas refléter… Tu ne peux pas prendre le market cap avant et après, soustraire et dire que ça reflète ce qui est sorti. Pas du tout. Ça ne reflète pas ce qui est sorti. Donc l’argent investi n’est pas reflété par le market cap.

Maintenant, j’entends qu’on veuille comparer des choses. Donc on a vu qu’on pouvait comparer 2 concurrents avec le market en cap en bourse, on peut très bien comparer 2 « concurrents », 2 crytpos différentes en crypto. Et dire : ok, par exemple, le bitcoin est à 940 milliards, l’Ethereum est à 181. Là d’accord, là ça fait du sens de dire : on compare. On voit bien qu’il y en a un qui est beaucoup plus adopté, beaucoup plus présent, avec un market cap beaucoup plus gros. Mais, voilà… ne comparons pas plus loin que ça. Éventuellement, ce qu’on peut faire, et je me suis amusé à le faire parce que c’est rigolo, c’est de comparer une crypto avec les vraies monnaies, les fiat. Pourquoi ?

On parle de trucs qui ont globalement la même fonction, même s’il y a 1 000 projets cryptos différents, etc. Mais ne prenons que le bitcoin, le bitcoin aujourd’hui, c’est Store of Value, Digital Gold, donc ça fait du sens de comparer éventuellement le bitcoin avec des monnaies, ou éventuellement, j’accepte, le bitcoin avec l’or, mais bon… ce n’est encore pas la même fonction. Donc allons-y, je me suis amusé, jetons un oeil. Ici, on est sur le site de la BCE, donc pour le coup c’est plutôt carré au niveau de l’argent. Donc, combien il y a d’argent en circulation, pièces et billets ?

Quand on regarde… le market de cap de bitcoin : 940 milliards. On se dit : d’accord, là j’ai 1 400 milliards, Donc finalement, déjà, je ne suis pas si loin de l’Euro. Et je peux me rendre compte que le bitcoin n’est pas si loin de l’Euro. Oui mais là non. Parce que j’ai regardé uniquement les billets et les pièces en circulation. Ça me permet de te faire une petite parenthèse sur ce que sont les agrégats monétaires. Je suis allé me promener dans toutes les release, les press release, que font la Banque Centrale, là c’est le plus récent : « Développements monétaires – Janvier 2021 » Donc, très rapidement, on retrouve, ici, notre argent en circulation. 1 400 milliards. Un petit peu moins de 1 400 milliards. Ce sont les pièces et les billets qu’on a vu là. Un petit peu moins de 1 400 milliards, bon ça dépend, là on est à un petit peu plus parce que ce n’est pas la même date de mise à jour. Toujours est-il qu’on est autour de 1 400 milliards. Mais là on a vu que l’argent en circulation.

On a oublié tous les comptes courants. Overnight deposits. Ça, c’est tout ce qui est : dépôt à vue, dépôt immédiat. C’est tout ce qui est, en gros : je pose, et je peux récupérer, et ce n’est pas bloqué, c’est rapide, ce n’est pas un investissement, il est là. Ce sont globalement tous les comptes courants. Là, on rajoute déjà 9 000 milliards de plus. Ce qui nous emmène à 10 374 milliards. Donc déjà, là, on est 10x plus gros, uniquement pour l’Euro. On est 10x plus gros que pour le bitcoin. Parce que pour le bitcoin, on est à peu près à 1 000, là on est à peu près à 10 000. Mais là, on a vu que M1. Donc l’agrégat monétaire, M1, c’est ça. Les pièces et les billets, plus tout ce qui est immédiat : dépôt immédiat, je retire facile, compte courant. Maintenant, on a M2. M2, ce sont tous les investissements court-termistes. Donc : tout ce qui est moins de 2 ans on va dire, voire même moins de 3 ans pour certaines catégories, et tout ce qui va pouvoir se récupérer très vite. Là, tu rajoutes 3 400 milliards. Et ensuite on a : M3. Et M3, c’est la somme… – donc M2, c’est la somme de M1 + tout ce que je viens de te dire – et M3, c’est la somme de M1 et M2 + tous les fameux investissements, les marchés monétaires, etc. qui vont être de plus de 2 ans. Et là, on arrive avec M3 à 14 604 milliards. Donc ce chiffre, là, de 14 600 milliards, il reflète pas mal, globalement et traduit en français, les Euros qui sont en circulation, et qui sont investis en Europe. Il en manque, parce qu’il n’y a pas tout : il ne va pas y avoir tous les agrégats de placements. C’est assez difficile à estimer, mais à la louche, ce n’est pas déconnant. 14 600 milliards. Je te rappelle que le bitcoin, on est à 1 000 milliards. Donc on voit qu’on est 14x plus gros pour l’Euro.

Voilà. Je ne tire pas de conclusion, c’est juste intéressant à savoir. J’ai regardé également pour le Dollar, parce que quand-même, le Dollar, la plus grande économie du monde, il est partout, c’est la monnaie la plus forte, c’est la monnaie refuge, la monnaire que tout le monde aime. Youpi, le Dollar ! Donc allons voir la Fed. La Fed aujourd’hui… Alors les agrégats ne sont pas les mêmes, M1, M2, etc, mais globalement on arrive sur 1 chiffre de 19 394 milliards de Dollars. Donc, il faudra faire les conversions, puisque là je crois qu’on est en Dollar ici, et moi on était en Euro, donc en vrai on est plus que ce que je viens de te dire, puisqu’en Euro, on est à 14 600 milliards en Euro, et là on est qu’à 1 milliard en Dollar. Donc en vrai, c’est bien plus que 14x plus gros. Et là, on est à 19 milliards, donc on parle de 19x plus gros. 19 000 milliards, pas 19 milliards !

Donc voilà. Donc ça, à la rigueur, j’entends qu’on compare le bitcoin, qui est un moyen d’échanger de la valeur, et d’échanger de l’argent, et un moyen de stocker de l’argent, au currency classique et au fiat. Voilà pour cette petite mise à jour sur le market cap, et sur comment l’utiliser, pourquoi, comment… Dis-moi dans les commentaires si tu étais conscient de ça, si tu as appris un truc, et pose-moi également tes questions pour le futur de cette chaîne, ça m’aide beaucoup. Je te dis : à très bientôt ! La team « L’Avenir c’est nous », Ciao !