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Salut la Team rentable !

Ici Yann Darwin, aujourd’hui, on s’intéresse aux IPO. Comment on fait ? Qu’est-ce c’est ? Comment ça marche ? Pourquoi investir dessus ? À quoi faire attention ? Est-ce que je peux me faire piéger ?

IPO, ça veut dire Initial public offering, c’est-à-dire une offre publique initiale, tout simplement. On va faire une IPO quand on veut coter une entreprise en bourse.

Alors pourquoi faire une IPO ?

L’intérêt numéro 1 de faire une IPO ou d’aller en bourse ? Quel est le but numéro 1 pour une entreprise ?

Une entreprise, si elle veut grossir et si elle veut devenir de plus en plus importante, elle n’a pas 50 000 solutions. Une des 1res solutions, peut-être celle qui va être utilisée par de plus en plus, enfin le plus grand nombre de débutants ou chefs d’entreprise seuls dans leur coin, c’est de se dire : »Je vais faire grossir mon chiffre d’affaires, ma rentabilité, mes marges, et puis au fur et à mesure, je vais rentrer de l’argent, je vais me faire un trésor de guerre, du bénéfice. Et une fois que ce bénéfice va augmenter, que ce trésor va augmenter et devenir de plus en plus gros, je pourrai financer ma croissance. »

Ça fonctionne. C’est très bien. C’est cool. Par contre, y a un moyen d’aller beaucoup plus vite sur le financement de sa croissance et de faire grossir sa maison beaucoup plus vite. C’est tout simplement d’injecter du capital. Parce que quand on a plus d’argent, de capital, cash is king, et bien, on peut financer beaucoup plus de moyens de production. Par exemple, on pourrait acheter des usines, acheter des brevets, acheter des produits, des matières premières, on pourrait embaucher des salariés, on pourrait en embaucher plus, de l’encadrement, plus de gens, tout ce que tu veux. On pourrait faire de la R et D, tout ce qui est investissement, etc., etc., etc.

La recherche de capital

Quand on a plus de capital, il est plus simple d’utiliser le multiplicateur, d’utiliser tout simplement l’effet de levier. Donc plein d’entreprises sont en recherche du sacro-saint capital, du sacro-saint argent. Mais pour le trouver, il n’y a pas non plus 45 000 solutions. L’autofinancement, on l’a vu. Bah ouais, je suis là dans mon coin, soit j’utilise mon trésor de guerre, soit je fais grossir.

On a tout ce qui est…dettes. La dette, voilà, avec plein de canaux possibles, que ça soit de la dette bancaire, de l’obligation, tout ce que tu veux. Tout ce qui est dette au sens large. Et puis on a les investisseurs. Et ces investisseurs-là…souvent…certes, ils peuvent parfois souscrire à de la dette, notamment envers de l’obligation. Mais là, ce qui nous intéresse dans le cas d’une IPO, c’est l’investisseur qui veut prendre des parts de l’entreprise, et souvent, on parle d’equity.

Des investisseurs qui veulent prendre de l’equity des parts de l’entreprise. Et si je reprends mon exemple du petit entrepreneur, ça pourrait être tout simplement mon frère, mon cousin, mon ami, mon associé. Mais dans le cadre d’une organisation plus grosse et d’une entreprise qui veut scaler un peu plus violemment, on va faire appel à des acteurs un peu plus importants.

Souvent, on parle des angel investors, des business angels. Donc ça, typiquement, c’est des gens qui sont souvent des particuliers et qui sont des privés, en général. Des gens plutôt riches, aisés, qui veulent investir dans des boîtes, et souvent, ces angels investissent dans des boîtes en début de parcours.

Leur but, c’est d’avoir un upside sur leur cash important et de faire une sortie au bout d’un moment. Donc d’accompagner la boîte dans sa croissance. Du coup, ils n’investissent pas des tickets énormes, mais ils prennent des risques. C’est pour ça qu’on les appelle angels, c’est un peu des anges parce que personne ne parierait beaucoup sur ces boîtes.

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Au-delà des angel investors, on a des gens un peu plus gros, equity investors, tout ce qui est private equity, on va dire, on va avoir des firmes. Donc c’est des entreprises spécialisées dans l’investissement en equity, mais on n’est toujours pas sur une IPO, ni là ni là. On n’a toujours pas fait un appel public. On est toujours, finalement, sur des…des investisseurs moyens, voire gros.

On peut avoir des instit’ qui sont ici, en equity. Ces gens rentrent globalement un peu après les angels. Ils prennent moins de risques. Ils rentrent quand la boîte est plus grosse et ils vont viser une augmentation et surtout une introduction en bourse.

L’introduction en bourse

Eh bah là, on y vient. C’est-à-dire que cette fameuse introduction en bourse, c’est un peu le level d’après. Alors on n’est pas obligé de passer par cette gradation, mais force est de constater que pas mal d’entreprises y passent. Et là, pour l’introduction en bourse, on va faire appel…à tout le monde, au grand public. C’est pour ça qu’on dit qu’une entreprise va devenir publique. Elle ne va pas vraiment devenir publique comme une entreprise du secteur public, mais elle va être ouverte au public sur un marché réglementé, elle va être cotée en bourse, tout simplement.

Alors comment fonctionne le schéma ?

On va vendre une partie des parts. Au départ, dans notre entreprise, on a des associés, qui peuvent être multiples, 1, 10, 100. Il peut y avoir des salariés qui détiennent des parts, des business angels qui sont entrés, des firmes de private equity, etc. Bref, on a une répartition du capital déjà existante, avec un camembert et des gens dedans. En faisant une introduction en bourse, on va vendre une partie de ce capital. Forcément, y a des gens qui vont vendre des parts. Ça peut être des fondateurs, une partie des angels, voire la totalité qui s’en vont, qui font un exit, voire les firmes de private equity. C’est d’ailleurs leur grand objectif, à ces gens, de sortir au moment de l’IPO.

Donc l’IPO, finalement, on a à la croisée des chemins, les particuliers qui vont rentrer, des gens comme toi et moi, le marché classique en bourse. Et des fondateurs ou des early…actionnaires, angels, parmi les 1ers salariés, éventuellement, qui vont sortir. En totalité ou en partie. Donc la sortie de ces gens va permettre de récupérer des actions, on va aussi pouvoir faire des augmentations de capital, etc. Bref, on va avoir un nombre X d’actions qu’on va mettre sur le marché et sur lesquelles les gens vont pouvoir, finalement, enchérir.

Maintenant, ça ne va pas se faire tout seul. Ce n’est pas là, demain, toi, moi, on dit : « Ma boîte est géniale. « Allô, la bourse de Paris, je voudrais faire une IPO. » Forcément, il va falloir mettre en place tout un bordel administratif et demander à tout un tas d’acteurs d’intervenir pour préparer cette IPO.

Comment on va arriver à un prix ?

Combien coûte l’entreprise ? Pourquoi elle va valoir 40 par action et pas 20 ?

Donc le 1er élément pour arriver à ça, c’est de partager cet article pour aider ce site génial (haha). Le 2e point, ça va être de faire appel à toute une chaîne d’acteurs.

Le 1er, ça va être une banque d’investissement. Son rôle va être de faire tout le sale boulot, de dire : « Qu’est-ce qu’on va lister, comment ? ». Le nombre de parts, les calculs savants, d’amener la liquidité au milieu de tout ça, et de faire tous ces calculs pour savoir ce qui va se passer. À partir de là, cette banque d’investissement va souvent être ce qu’on appelle en jargon un underwriter. C’est-à-dire, finalement, une espèce de syndic, de syndication qui va vendre les parts parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse. Ça va être le rôle de cet intermédiaire-là de faire l’interface entre les parts, l’augmentation de capital, les parts récupérées et le marché. Donc à partir du moment où on a ça, on n’est toujours pas listés sur le marché,

La 2e étape, bien souvent, c’est qu’on va faire un roadshow. C’est-à-dire que ces gens-là, banques d’investissement, etc., vont partir voir sur les routes, d’où le nom « roadshow », une espèce de tournée de rockstars, voir les investisseurs. Et là, je ne suis pas en train de parler de toi, moi, petits particuliers. Ils vont voir des professionnels, des institutionnels, des fonds, des gens qui ont beaucoup d’argent à investir.

Institutionnels au sens large, OK ? Pour les convaincre, déjà, 1, d’investir, donc de prendre une partie, et 2…Combien ? C’est toute la question. Donc le principe du roadshow, c’est de vendre une vision, un projet, à ces gens-là et d’arriver à jauger combien ils sont prêts à mettre, à investir, quelle part, etc., OK ? Donc tu vois qu’on n’est pas du tout sur le truc au hasard de « j’arrive, je pose mes actions sur les marchés « et les marchés décident. » Non.

Y a des prérègles du jeu qui se mettent en place. À partir de ce moment-là, on va aussi rédiger un prospectus…Je te parle souvent du prospectus. C’est pareil, tout un bordel légal où, à l’intérieur, on va te mettre la stratégie, le business plan, etc., etc., sur comment ça va être listé, pourquoi, qui est l’underwriter, la banque d’investissement, est-ce qu’y a des garanties ? Tout ça est listé dans ce document appelé le prospectus.

À partir de là on arrive sur la période d’offre, offer period, où, maintenant, ces gens, là-haut, instit’, qui ont beaucoup d’argent, à qui on a parlé pendant le roadshow et à qui on a fourni le prospectus avec tout le bordel légal pour qu’ils fassent la due diligence, qu’ils donnent ça dans les bons bureaux, pour vérifier que tout est correct.

On va leur dire : « Vous êtes fixés ou pas ? ». Déjà, oui, non ? Et combien ? Et là, on va arriver à extraire un prix de listing. On va arriver à l’étape du listing, où enfin, ça y est, ça va être le jour de l’IPO et on va partir sur le marché, mais il nous faut bien un prix. Et ce prix n’est pas du tout déterminé par le marché. Il est bien déterminé par l’offre et la demande préalables qui émanent du roadshow et qui ont ensuite été déterminées pendant l’offer period sous l’autorité de l’underwriter, avec les actionnaires qui, bien sûr, loi de l’offre et de la demande, « T’en veux ou pas ? », « Non, ça va être plus cher », etc.

Donc le listing price est bien édité par ces règles-là. Et le jour, bien sûr, de l’IPO, et bien, on introduit l’action au listing price. Par exemple 32 dollars par action.

Et à ce moment-là, le marché prend ses droits, et toi, moi, les petites gens, et bien, on entre en ligne de compte et on vient acheter ou vendre et on va faire bouger les cours. Bien sûr, ces grosses mains qui vont se charger préalablement au prix du début et pas dans l’incertitude ici, ils n’ont pas le droit de vendre, direct, ça monte, je vends. Y a tout un tas de contrats qui gèlent leur action pour un temps bien précis, 3 mois, 4 mois, 6 mois, etc., donc ils ne vont pas pouvoir vendre tout de suite, ou en tout cas pas en totalité.

Y a des seuils de déclenchement qui peuvent se mettre en place. OK ? Donc ça, c’est la 1re grande façon de faire une IPO. La plus classique, la plus sécuritaire aussi, la plus utilisée.

Pourquoi ?

Parce qu’on a quand même une bonne vision sur combien vaut la boîte, sur les financials. Parce que ces gens-là, les instit’, là, beaucoup d’argent, pendant la période de roadshow où on leur présente le prospectus et tout ce qui est business plan, etc., là, on a une sacrée période, qu’on appelle de due diligence, donc d’analyse, globalement, de tout par A + B.

« Vous voulez lister votre boîte, « pourquoi, comment, combien d’actifs, de clients ? » Tous les ratios qu’on connaît quand on a la liste des boîtes en bourse. Là, c’est pareil, sauf qu’elle n’est pas encore listée. Ce que je ne t’ai pas dit, c’est qu’en moyenne, temps moyen d’existence de l’entreprise avant une IPO, c’est un tout petit peu moins de 10 ans. Donc forcément, on a des documents et on est capables de voir très précisément la santé de l’entreprise.

Et là, on parle à des professionnels qui savent faire ça, qui ont des équipes pour faire ça. Donc le listing price, reflète plutôt bien, en général, la valeur projetée de l’entreprise. L’underwriter et la banque d’investissement, en plus, ne veulent pas trop passer pour des cons, marchent sur des œufs. Et ce qui est cool quand on fait une IPO, c’est que ça monte direct parce que ça donne une bonne image, y a le côté un peu marketing-pub de l’IPO, « ouais, c’est génial ! », et donc ça monte.

Donc souvent, ce qu’on fait, c’est qu’on va se débrouiller pour minorer le prix et être à un fair price, un prix correct mais pas déconnant, un prix peut-être un tout petit peu sous-évalué, ce qui fait qu’on a un bon départ sur le marché et qu’après la période de listing, hop, hop, ouverture du marché, gling, la sonnette, hop, la cloche, et ça augmente.

C’est ce qui se passe le plus souvent !

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